Notre expérience > Le setter anglais pour la compétition
Une recherche furieuse du gibier, une passion exacerbée de la chasse… Voilà la qualité « essentielle » du chien de sport. Pour le reste… la rapidité des allures… le style…et… votre dressage… feront le champion de demain.
Mettre en valeur les qualités naturelles et par conséquent héréditaires des meilleurs chiens d’arrêt : la passion de la chasse, le nez, l’aptitude au dressage (intelligence et équilibre) et à l’arrêt bien évidemment.
Le style du setter anglais est toute une manière de chasser qui transparaît dans son galop près de terre et son approche féline du gibier. Aucune race de chien de chasse n’a une allure qui accroche l’œil autant que la sienne. Elle est si rare, si caractéristique, qu’il est difficile de l’emprunter sans trahir la mésalliance. Elle est si parfaite qu’elle se retrouve en toute circonstance, quel que soit le terrain. Elle est toujours belle parce qu’elle provient de l’harmonie des mouvements et non de leur rapidité.
Le setter anglais est « une machine à chasser » aussi jolie à voir à grande vitesse qu’au ralenti. Certes, notre chien n’est pas un trotteur, loin de là. Mais le galop, qui est son allure normale, ne doit pas être impétueux, frénétique, nerveux. Il n’est pas un « buveur d’air », il ne se laisse pas griser par le plaisir de courir. Le galop idéal du Setter Anglais est caractérisé par un port de tête rigide et tendu, sans effet de balancier, dans le prolongement ou au-dessus de la ligne du dos et des reins qui demeurent horizontale et apparemment immobile. Cette immobilité de la ligne supérieure (tête, cou, dos, rein) provient :
Les membres antérieurs doivent aller cherche le sol très haut et très loin en avant, assurant ainsi une prise de terrain dans le mouvement, souple et longue, à l’inverse du galop piqué. Les membres postérieurs, très coudés, travaillent en semi-flexion portant ainsi, comme les antérieurs, le corps très près de terre.
De ces caractéristiques, il résulte que le centre de gravité du setter anglais est situé très bas et n’est jamais en porte-à-faux. De ce fait, la tête peut rester facilement immobile dans la ligne du dos, puisque le setter anglais n’a pas besoin de contrebalancer avec sa tête un déséquilibre qui n’existe pas dans son galop. La queue, porté en cimeterre, un peu en dessous de la ligne du dos, est en général immobile, sauf dans les changements de direction où elle sert de gouvernail, l’aidant ainsi à virer sur place. En action de chasse, ses allures sont très variées. Sa vitesse est constamment freinée par une recherche continuelle de l’émanation. Sa quête est instinctivement croisée, rarement rectiligne. Il sonde la plaine par de fréquents coups de nez ; il explore à fond le terrain par de brusques et faciles changements de direction. Quand il entre dans une zone d’effluves, tout son corps s’abaisse encore plus près du sol, puis guidé par son nez, porté alors très haut, il remonte dans le vent le plus directement possible vers le gibier, prudent et soupçonneux, dans une démarche rappelant merveilleusement la force sauvage des félins. Par petites foulées rapides et saccadées, courtes des antérieurs et des postérieurs, il glisse littéralement sous l’émanation, tous les muscles bandés par un influx qui va se libérer dans un « arrêt cataleptique » ou une reprise immédiate de sa quête.
Le setter anglais arrête couché ou semi-couche, la truffe horizontale ou légèrement montante, la queue relevée. Si le gibier alors se défile, telle une panthère, son coulé devient une reptation grâce à une flexion exceptionnelle de toutes ses jointures. Une facilité sans heurt dans le mouvement exclut toute apparence d’effort dans le galop qui reflète avant tout la passion de la chasse par des facultés cérébrales manifestement branchées vers la recherche du gibier.
