Points forts de la morphologie du setter anglais
Dans ce corps d’athlète voulu pour chasser d’une certaine manière, il y a des régions anatomiques importantes : ce sont les « points forts » de la charpente de notre « mécanique à chasser ».
Ce sont : la tête, les membres, la poitrine, le dos et les reins.
LA TÊTE
Dans la tête du setter anglais, le parallélisme des lignes supérieures du crâne et du chanfrein est essentiel :
1. Sa longueur est sensiblement égale aux 4/10e de la hauteur du garrot.
2. Sa largeur bi zygomatique doit être légèrement inférieure à la moitie de sa longueur.
3. La calotte (partie supérieure du crâne), vue latéralement, doit être légèrement convexe.
4. Le crâne, à sa partie arrière, doit être nettement ovale avec une crête occipitale très marquée.
5. La longueur du crâne (mesure de la pointe occipitale à la ligne reliant les deux angles palpébraux intérieurs) égale la longueur du chanfrein.
6. Les faces latérales du crâne et du museau doivent être parallèles entre elles avec des lèvres ou babines franchement marquées mais non tombantes. La tête du setter, très sculptée, en particulier dans la région sous-orbitaire, un stop bien marqué, ne doit être ni lourde, ni légère. Elle doit faire « solide », mise en valeur par une longue sortie d’encolure L’oreille, outre la finesse de la texture et son attache au niveau de l’œil à la partie latérale arrière du crâne, elle doit tomber sans s’éloigner du cou, en formant un pli sur elle-même dans le sens longitudinal. Sa longueur ne doit jamais atteindre les deux tiers de la longueur de la tête. L’œil du setter doit être le plus foncé possible, expressif, confiant, franc et vif.
LES MEMBRES ANTÉRIEURS
Les membres antérieurs, chez le setter anglais doivent être extrêmement solides pour plusieurs raisons : 1° ils supportent une grande partie du poids du corps. 2° ils jouent un rôle dans le mouvement de progression. L’impulsion donnée par les membres postérieurs projette sur l’avant une grande partie du poids de l’animal. Mais chez le setter, l’avant aussi participe à la progression. 3° les membres antérieurs ont un rôle de freinage. 4° les changements de direction répétés sont dus à l’initiative de l’avant-train, et le setter, en particulier, change constamment de direction dans sa quête, d’où l’importance de l’épaule.
L’ÉPAULE
Chez le setter anglais, une bonne épaule ne peut être excellente sans une angulation de ces deux parties. L’allure féline dépend de la perfection de cette région anatomique. La bonne épaule est, peut-être, la partie du squelette la plus difficile à apprécier car elle est surement la partie la plus spécifique. L’angle scapulo-huméral est formé par la jonction de l’omoplate et de l’humérus. Son ouverture est donnée par les axes qui indiquent la direction générale de ces deux os. Plus l’angle scapulo-huméral est fermé chez nos setters, meilleur il est, mais à une condition impérative : que l’omoplate soit bien placée et ait la plus grande obliquité anatomique possible. Mais, chez le setter anglais, pour que le galop soit près de terre, avec une tête immobile, dans le prolongement du dos, il faut en plus que l’humérus soit lui aussi très long (plus que l’avant-bras) et très oblique, pour maintenir le centre de gravité le plus bas et le plus en arrière possible.
L’omoplate Chez le setter, il est important que l’omoplate soit longue, très oblique et très haute. Longue pour donner le maximum d’amplitude aux mouvements du galop. Oblique, environ 50° par rapport à l’horizontale pour avoir le maximum de souplesse dans son action ainsi que pour donner le maximum de stabilité. Haute pour faciliter le port de tête.
Le moyen d’appréciation, le plus sûr et le plus profitable, est de mesurer la longueur du dessus, du garrot à la pointe de la hanche, et de la comparer à la longueur du corps, de la pointe de l’épaule à la pointe de la fesse. Plus la longueur du dessus sera courte par rapport à celle du dessous, plus l’épaule sera longue et oblique et meilleur aussi sera le dos et le rein.
L’OMOPLATE
L’omoplate Chez le setter, il est important que l’omoplate soit longue, très oblique et très haute. Longue pour donner le maximum d’amplitude aux mouvements du galop. Oblique, environ 50° par rapport à l’horizontale pour avoir le maximum de souplesse dans son action ainsi que pour donner le maximum de stabilité. Haute pour faciliter le port de tête.
Le moyen d’appréciation, le plus sûr et le plus profitable, est de mesurer la longueur du dessus, du garrot à la pointe de la hanche, et de la comparer à la longueur du corps, de la pointe de l’épaule à la pointe de la fesse. Plus la longueur du dessus sera courte par rapport à celle du dessous, plus l’épaule sera longue et oblique et meilleur aussi sera le dos et le rein.
L’HUMÉRUS
L’humérus, chez le setter anglais, doit être plus long que l’avant-bras. C’est de cette disposition anatomique que provient la caractéristique « prés de terre » et l’allure féline. L’inclinaison du bras par rapport à la ligne horizontale passant par l’articulation scapulo-humérale ne doit pas être supérieure à 60°, l’idéal pouvant être 50°. Le premier symptôme de fatigue se manifeste par une détérioration du port de tête, ce qui prouve que cette partie antérieure du squelette est la plus sollicitée. Elle ne sera donc jamais trop puissante et trop musclée. Cette partie du squelette et de la musculature des setters doit être parfaite puisque c’est d’elle, en grande partie, que provient l’allure féline si caractéristique de la race.
POITRINE ET CAGE THORACIQUE
A l’œil, la ligne du dessous (sternum et grasset) doit être, chez le setter, pratiquement parallèle à la ligne du dessus (dos et rein). La poitrine a trois dimensions : la profondeur, la hauteur et la largeur. La hauteur de la poitrine est excellente lorsqu’elle descend au coude. Au coude, elle est suffisante ; en-dessous de presque deux centimètres, elle est excellente. Le « près de terre » n’est pas donné par la poitrine mais par la perfection anatomique de l’épaule (omoplate, humérus) et de l’avant-bras dont le coude doit être situé environ à un centimètre et demi au-dessous de la moitié de la hauteur au garrot. En règle générale, le tour de poitrine, mesuré à deux doigts en arrière du coude, doit être d’un quart supérieur à la hauteur au garrot, son diamètre transversal doit mesurer environ 40% de cette même hauteur. Autant le rein et le dos doivent être courts et compacts, autant la poitrine doit être vaste, profonde et souple. Pour un chien de 60 centimètres au garrot le tour de poitrine doit être d’environ 75 cm.
LE DOS ET LES REINS
L’examen du dos se fait : 1° « à l’œil » en constatant qu’il n’est pas « ensellé », c’est-à-dire que n’apparaît pas une incurvation ou affaissement à l’endroit où l’on pose la selle chez le cheval ; qu’il n’existe pas non plus une voussure ou bombement qui serait la fâcheuse exagération de la courbe harmonieuse du chien solide qui doit avoir le rein légèrement « arqué ». 2° « à la main » pour constater l’importance des masses musculaires, leur volume, leur fermeté, mais aussi leur résistance à la pression. 3° « à la marche » le rein ne doit pas « flotter », balloté de gauche à droite, donnant une démarche d’anguille. Il doit rester bien en ligne. Le rein doit être court et large, environ un cinquième de la hauteur au garrot. Le dos doit être absolument horizontal.
LES HANCHES – LES CUISSES – LES MEMBRES POSTÉRIEURS
La cuisse doit être longue avec des rayons très obliques afin de propulser le corps du setter vers le centre de gravité, le plus horizontalement possible, sans la poussée verticale que donne la cuisse droite.